Pierre LABAT

Auteur – Roman Jeunesse – Collection Signe de Piste


Etat Civil :

né le 31 mai 1926 à Tarbes, fils d’officier supérieur de la grande guerre
décédé le 16 août 1955 à Toulon (à 29 ans)


Biographie

A FUSÉE N° 3 était sous presse quand une nouvelle saisissante nous parvint: le 16 août 1955, à Toulon, Pierre LABAT avait été victime d’un accident mortel, à l’issue d’une pIongée sous-marine … Comment ne pas nous souvenir aussi tôt de certaines phrases que nous avions lues dans le magnifique récit «LE ROYAUME SOUS LA MER» qu’il écrivit pour la première FUSÉE: «Toute conquête veut qu’on la paye… Chaque plongée est un acte de foi…»
A ceux qui furent ses amis, LA FUSÉE n’apprendra rien. A ceux qui ne le connurent qu’à travers ses livres, qui ne virent jamais son lumineux visage d’adolescent souriant, qui n’entendirent jamais sa voix étonnante, LA FUSÉE veut dire ici ce qu’il fut et, ce qu’il écrivit.
Engagé Volontaire durant la dernière guerre, décoré de la Croix de Guerre à dix-huit ans, Pierre LABAT, lorsque la paix revint, choisit d’être avocat. Il étonna ses confrères et même les vieux magistrats par l’étendue, de ses connaissances : juridiques, la richesse de sa culture générale et ses dons d’orateur.
Après avoir plaidé, il écrivait. Et c’est ainsi que naquirent successivement, dans : la Collection Signe de Piste : CONRAD, LE MANTEAU BLANC, DEUX RUBANS NOIRS et LE MERVEILLEUX ROYAUME. Ces romans n’étaient pas que des fictions: avant de les écrire il les avait vécus, soit au cours d’un grand jeu, comme CONRAD, soit par quelque trente mètres de fond, comme dans LE MERVEILLEUX ROYAUME.
Le Commandant Cousteau, qui fut son chef au cours des nombreuses plongées effectuées par l’équipe de la Calypso, au large de Marseille, sur l’épave d’un navire grec coulé depuis deux mille ans, a tenu à écrire de lui: «Labat est l’un ces hommes qui ont à remplir la plus belle mission, celle d’éblouir la jeunesse en l’entrainant à la conquête des splendeurs de la Nature, de lui dévoiler les joies profondes de l’effort…»
Raider et marin à la fois, Pierre Labat fut d’abord, en toutes circonstances, un Scout.
Par son œuvre il demeure présent au milieu de nous. Par son rayonnement, par son souvenir, il ajoute une arche de plus au pont des morts, si nécessaire à la marche des vivants.


Bibliographie

Collection SIGNE DE PISTE
Conrad, SDP n°34 – 1949, SDP n°150 – 1961
Le Manteau Blanc, SDP n°40 – 1950
Deux Rubans Noirs, SDP n°44 – 1951, CA n°8 – 2000
Le merveilleux royaume, SDP n°60 – 1953