Le Livre de la jungle

Roman Jeunesse – Collection Signe de Piste


Ruyard KIPLING

Parutions :

L’histoire de Mowgli, c’est la rencontre d’un pays, l’Inde, et d’une personnalité de génie, Rudyard Kipling. 
C’est l’histoire d’une recherche, celle que doit mener tout être humain pour découvrir sa propre identité.
C’est aussi l’histoire d’un choix, celui que chacun doit faire pour devenir un homme parmi les hommes.


Résumé

L’histoire de Mowgli, c’est la rencontre d’un pays, l’Inde, et d’une personnalité de génie, Rudyard Kipling. 
C’est l’histoire d’une recherche, celle que doit mener tout être humain pour découvrir sa propre identité.
C’est aussi l’histoire d’un choix, celui que chacun doit faire pour devenir un homme parmi les hommes.


Fiche de Lecture

Le bien connu Livre de la jungle n’est à l’origine pas un roman de la collection Signe de Piste. Cependant, bien des auteurs de la collection se seront inspirés de ce roman (à prescrire dans toutes les bibliothèques) et des aventures de Mowgli pour leurs récits.
Il recoupe ici les deux Livres de la jungle, et toutes les histoires de Mowgli, de son arrivée au clan des loups, à son passage par le clan des Hommes.
L’excellent travail de Pierre Joubert est lui aussi venu faire écho et un hommage à ce récit de Kipling en illustrant quelques scènes.
Le roman publié dans cette collection propose quelques dessins de Pierre Joubert pour illustrer ces moments forts de la vie de Mowgli.
Les illustrations sont toutes en noir et blanc, dessinées à l’encre noire, dans des traits très nombreux, secs. Le graphisme rend la représentation très dynamique, presque sauvage, finalement de connivence avec le personnage de Mowgli lui-même et sa vie dans la Jungle. D’une manière générale, elles montrent la force du personnage dans un milieu qui peut paraître au premier abord hostile.
Ici, Mowgli est enlevé par les Bandar-Log. C’est une scène d’action, dans les arbres, presque violente. On perçoit la rapidité des singes dans la fuite et Mowgli est suspendu, impuissant face à ce qui lui arrive. On peut percevoir son air apeuré ou perplexe. Il est d’ailleurs le seul personnage à apparaître de face, communiquant directement ses émotions tandis que les Bandar-Log occupent quasiment toute la page. Leurs traits sont nombreux et agressifs, tout comme leur gestuelle. Au dernier plan, Chil est en plein vol et annonce déjà la suite de l’histoire car c’est lui qui pourra donner la piste de Mowgli. C’est un élément non négligeable de cette illustration.
Mowgli est en train de préserver la Fleur rouge (ou le feu) sur ce dessin. Il est penché sur une corbeille, probablement un bâton à la main. Son corps occupe la plus grande partie du cadre, tête baissée et cheveux en bataille. Il incarne l’homme- l’enfant- sauvage, en grande concentration, l’enfant observateur et en apprentissage. Là aussi la scène représentée est habilement choisie : elle précède le retour de Mowgli devant le clan et la démonstration de sa force et son intelligence aux jeunes loups qui doutent de lui à cause de l’influence de Shere-Khan.
Cette scène représente Mowgli attaquant Shere-Khan avec le troupeau de buffles.
Les buffles sont en pleine course, agressifs, Mowgli juché sur l’un deux lève le bras dans un signe de combat. Shere-Khan au premier plan, dessiné légèrement à droite est presque camouflé, il est en position de faiblesse par rapport au troupeau. Mowgli bien au-dessus de lui incarne la force et le courage. La perspective de l’illustration donne la sensation d’un immense troupeau qui le suit. Mowgli aura réussi à faire de Shere-Khan sa proie plutôt que l’inverse, et cela mènera à la mort du Boiteux.
De très près suit une illustration de Mowgli au Rocher du Conseil, assis sur la peau de Shere-Khan et près d’Akela. Il fait presque frêle bonhomme ainsi, mais assis ainsi en hauteur, au centre du dessin, il affirme sa puissance face au clan. De fait, une oreille de loup dessinée au premier plan indique la présence des autres membres du clan. Le lecteur est projeté dans l’image, faisant partie lui-même de cette réunion nocturne. Il vit la scène pleinement.
Ici Mowgli combat le cobra blanc, attestant encore une fois de sa force. La bête est plus imposante mais les deux personnages sont centrés et quasiment de même taille, ce qui les mets sur un pied d’égalité pour le combat.
Ce dessin est le reflet de la grande connivence entre Mowgli et Kaa à ce moment, par la présence de leurs deux têtes très proches, en plan rapproché sur la page.
La mort d’Akela est représentée ici. Grand moment dans l’histoire car c’est Akela qui avait permis d’accepter Mowgli au clan, et le connaît depuis qu’il est tout petit. Mowgli, tête baissée est dans une attitude de tristesse, renforcée par l’agressivité des traits et de l’utilisation de l’encre par Pierre Joubert, exprimant une souffrance.
Enfin ce dernier dessin représente Mowgli en pied, en course, c’est-à-dire en mouvement. Il est ainsi mis en valeur, son importance suggérée car l’histoire de Kipling se centre autour de se personnage. La représentation de Mowgli par Joubert met en valeur un enfant sauvage, mais dans la simplicité (un simple couteau sur lui), dynamique et surtout fort (il est possible de se rendre compte de la force physique qu’il aura pu acquérir pendant ses années passées dans la jungle). C’est Mowgli qui termine donc le roman, bouclant la boucle de l’histoire du « petit d’homme ».

Analyse de C.B.,mai 2017

Note de l’éditeur :
Pour le soixante-quinzième anniversaire de la Collection SIGNE DE PISTE (1937-2012),nous sommes heureux d’accueillir LE LIVRE DE LA JUNGLE.

Pourquoi ce choix ?
Parce que tous les pionniers du Signe de Piste en étaient imprégnés, du fondateur Maurice de Lansaye/Jacques Michel (ancien chef louveteau) à Guy de Larigaudie (dont le Tigre et sa panthère réinventait Bagheera), de Foncine et Dalens (qui n’auraient pu écrire leurs Contes sans le souvenir de Puck, et dont les Ayacks ou les Loups ressemblaient comme des frères à Stalky, Beetle ou M’Turk), à Roland-Denis et sa Longue piste dont le lyrisme crépusculaire évoque tant la mélancolie de La lumière qui s’éteint…
Ses personnages, Mowgli, Akela, Shere Khan, Baloo, Kaa, Darzee sont connus de tous, petits louveteaux ou amateurs de dessins animés, sans jamais vieillir, depuis si longtemps.
Enfin parce que Rudyard Kipling (prix Nobel de littérature 1907, année de fondation du scoutisme), participa sans le savoir, avec ce merveilleux récit, à la naissance de notre chère collection: un an seulement après sa mort, nos auteurs livraient leurs premières œuvres, toutes imprégnées de l’univers magique de ce maître du récit d’aventure.
Cette publication est donc un retour aux sources du SIGNE DE PISTE, et un passage de témoin pour toute jeunesse en recherche de repères.

Analyse d’A.F.,- mai 2012