Miguel le Cristero

Roman Jeunesse – Collection Signe de Piste


Jean-Louis LAROCHETTE-PROST

Parutions :

2014 – Collection Signe de Piste n°34
(première édition)


Résumé

Miguel… Quinze ans, catholique, dans un Mexique où le gouvernement est décidé à mener une guerre sans merci aux disciples du Christ.
De 1926 à 1929, deux cents cinquante mille victimes, exterminées par l’armée régulière. Face à une telle barbarie, Miguel, chassé de son collège, rejoint ceux qui n’ont pas peur, les Cristeros, qui se battent avec ce qu’ils trouvent, pour leur Dieu, leur Eglise et leur liberté.
Un récit poignant et sans concession, sur une guerre trop longtemps ignorée ou moquée…
Et une question brûlante, à la lumière de l’actualité la plus récente, et dont chacun devra trouver la réponse en lui-même: faut-il mourir à quinze ans pour sa foi ?


Fiche de Lecture

Durant la Cristiada au Mexique, de nombreux hommes, femmes et enfants sont morts pour continuer à pratiquer la religion catholique. Ces mexicains n’ont jamais cessé de croire, n’ont jamais renié le Christ pendant cette période difficile.
C’est l’exemple de José, un jeune garçon de 14 ans mort en martyr qui oriente l’intrigue du roman de Larochette-Prost. Sans aucune arme, (mais soutenant les cristeros en tant que messager, ou aide pendant des combats), c’est pourtant lui dans toute son innocence qui a été torturé et tué, refusant de renier sa foi.
Dans le récit de Larochette-Prost, c’est Miguel que l’on suit, un jeune environ du même âge que ce José, renvoyé de son établissement scolaire car sa famille est en lien avec les cristeros. Indifférent d’abord à la guerre civile qui fait rage, il les rejoint cependant et décide de combattre à leur côté. En tant que messager, mais parfois aussi (il le faudra), les armes à la main. Miguel ne désire pas tuer et prie pour ne pas avoir à le faire. Pour cela, il s’attache surtout à concentrer sa stratégie sur la destruction de matériel, très coûteuse pour les fédéraux. Une stratégie d’ailleurs efficace et intelligente car elle causera beaucoup de dégâts lors de missions, de bataille et servira bien leur défense.
Les jeunes n’ont alors pas tout à fait la légèreté que l’on pourrait généralement leur attribuer. Souvent, ils doivent être graves ou sérieux. Parfois pourtant, Miguel et ses compagnons se prennent à jouer et rire, et l’atmosphère est moins lourde: ils restent des enfants dans toute leur innocence et leur courage.
Malgré le danger, Miguel et les jeunes cristeros sont sportifs, agiles et efficaces, se révélant d’une grande aide dans le soutien des adultes, notamment par les services de renseignement.
Dieu reste au centre du récit, c’est aussi pour cela que Miguel prie pour ne pas avoir à tuer un homme. C’est Dieu qui va leur permettre de tenir contre l’adversité en leur insufflant cette grande force.
Réellement courageux, les jeunes de ce récit sont étonnants par leur capacité à se mettre au même niveau que les adultes, brillant par leur foi sincère et malgré la gravité qui se dégage d’eux, brillant d’une certaine innocence et beauté de la jeunesse.

Analyse de Claire B. – 2016