Il était une fois … La Collection SIGNE DE PISTE :

Signe de Piste, une Collection de Roman Jeunesse d’Aventure

Il était une fois… Ainsi commencent les contes. Ainsi est née la légende du Signe de Piste.
Il était une fois un ministre de l’Instruction qui voulait former des petits citoyens de la République. En rendant la scolarité obligatoire, en 1882, il n’imaginait pas qu’il préparait l’avènement d’une nouvelle classe d’âge, l’adolescence… Il était une fois un général d’Empire britannique, auréolé de gloire. Frappé par la misère de certains jeunes londoniens, il créa le scoutisme, en 1907. Le mouvement se répandit comme une traînée de poudre, envahit toute la planète pour séduire, en 100 ans, 500 millions de jeunes dans 155 pays… Il était une fois quelques chefs scouts français qui voulaient faire entrer un peu d’air frais dans le scoutisme. Il créèrent une collection de romans pour faire rêver les jeunes, leur donner envie de devenir scouts, les faire rêver au vent de l’Aventure.

C’est ainsi que naquit, en 1937, Signe de Piste…

Pierre Joubert lui donna son nom en dessinant distraitement des signes de pistes sur une feuille de papier. Jacques Michel, premier directeur de la collection, sut trouver des manuscrits qui allaient atteindre des tirages à faire pâlir un Prix Goncourt: Guy de Larigaudie, revenant de voyages autour du monde, captiva les plus jeunes avec son « Tigre et sa panthère » ; Serge Dalens, jeune auteur débutant, proposa le « Bracelet de vermeil», oeuvre magique aux fabuleux tirages ; Jean-Louis Foncine apporta la truculente « Bande des Ayacks ». A eux trois, ces auteurs, totalisent près de dix millions d’exemplaires vendus, et, bien que disparus, ils ignorent le purgatoire. Très vite, d’autres auteurs affluèrent, que les lecteurs plébiscitèrent. La collection se développa.

Ce qui caractérise Signe de Piste, c’est la création d’un genre littéraire nouveau, au même titre que le polar, la SF ou le fantastique :

  • pas de super héros à l’américaine, mais des jeunes de l’âge du lecteur, semblables à lui ;
  • des situations souvent exceptionnelles mais toujours vraisemblables ;
  • des sujets variés : les romans scouts, point de départ et marque de fabrique de la collection, ne représentent que 10 % des romans publiés. Les autres sont des récits d’aventures, des romans psychologiques ou sociaux, des récits historiques ou maritimes, de la science-fiction, des dossiers d’actualité brûlants. Par contre, les valeurs incarnées par les héros sont bien issues du scoutisme, présent en filigrane dans l’ensemble de la collection : loyauté, dévouement, courage, générosité, débrouillardise, persévérance, sens des autres… c’est sans doute ce qui fait qu’une image scoute restera collée à la collection. Mais il s’agit, simplement, des valeurs humanistes occidentales ;
  • qualité littéraire des textes. C’est l’aspect le plus méconnu de cette collection. Les romans ne sont pas écrits à la va-vite. Jean-Louis Foncine, Serge Dalens, Guy de Larigaudie, Georges Ferney, Jean Valbert sont d’authentiques écrivains. Signe de Piste a aussi été le terrain d’apprentissage de Bertrand Poirot-Delpech, de Jean Favier (historien médiéviste devenu Directeur des Archives Nationales et Président de la BNF), ou encore du comédien Philippe Avron.
  • audace des sujets abordés : le nazisme y est décrit, analysé, décortiqué dès le début des années 50 dans des récits poignants et très documentés (« Manfred », « Les Enfants perdus ») quand d’autres se cantonaient aux récits de guerre héroïques. Même chose pour le stalinisme (« Les Enfants de Budapest », 1959), la guerre d’Algérie (« José Mohammed », 1955), le génocide khmer rouge (« Le Banian écarlate », 1986), la résistance afghane (« La Caravane de l’espoir », 1986), les crises du Soudan et du Darfour (« Les Chemins du Ouaddaï », 2006).
    Tout en divertissant, Signe de Piste témoigne, traque la vérité, dénonce les injustices et fait oeuvre de paix, selon le voeu de Baden-Powell.

En cela, Signe de Piste a marqué les jeunes des 70 dernières années, en les faisant rêver à de fabuleuses aventures tout en les entraînant à la découverte d’eux-mêmes, du monde et de la vie. C’est ce qui explique son exceptionnelle longévité et sa modernité..