Bernard TOP

Auteur – Roman Jeunesse – Collection Signe de Piste


Etat Civil :

Né le 5 juin 1937 à Marcq-en-Baroeul (59)

Biographie

La vie en bande, dans le Fort de Babylone, à Flers, et dans les champs environnants, le patro du jeudi après-midi et ses colos d’après-guerre, autant de raisons qui m’ont poussé à rejoindre la Meute de la 2ème Croix. On pourrait appeler cela : « l’appel de la nature » ou « la vie en bande ». Pourtant, « le jeune des champs » que j’étais, puisque habitant au milieu des champs, avait son quota de plein air en comparaison avec « le jeune des villes » qui recherchait ce que je possédais. De cette troupe, le seul nom qui me reste en mémoire est celui du chef de groupe : Martial Vanhoenacker.
Une promesse Louveteau en 1948, un déménagement en 1949 et me voici Scout à la 1er Hem. J’y retrouve cette vie des bois qui m’attire comme un aimant et me passionne. Je fais ma promesse scoute en 1950. Une promesse qui, sans m’en rendre compte, sera un élément déterminant pour ma carrière professionnelle, ma vie d’homme. « Le Scout est fils de France et bon citoyen » « Le Scout met son honneur à mériter confiance » Des Principes, une Loi qui marquèrent l‘adolescent que j’étais alors.
Ne soyez donc pas surpris que, parallèlement à mon engagement chez les Scouts, je devienne dirigeant au patronage de la paroisse saint Rédempteur de Roubaix (Abbé Jean Vandrisse) et que je participe à des colonies de vacances (Etaples, Pourville etc..).
Ne le soyez pas non plus quand l’idée de fonder une Patrouille trotta dans ma tête. En 1954, je lance la patrouille Libre de Leers, qui deviendra la 12ème Roubaix (Aumônier : Paul Caulier, chef de troupe : François Scalabre.) A l’époque, il y avait dans la troupe un nommé Jean-René Guillermou qui deviendra chef de District de Roubaix.
1954, c’est aussi l’année de mon entrée dans le monde du travail et la découverte des problèmes auxquels les jeunes sont confrontés. Avec l’Abbé Pierre Tetelin (orthographe à vérifier), toujours à la paroisse saint Rédempteur, c’est ma participation à un camp pour jeunes, à la réfection d’un cercle paroissial et la création d’un club de judo.
Mais, en 1957, c’est le service militaire. Dix mois à Haguenau, au CID du 16°Dragons, dont six mois comme instructeur puis c’est l’Algérie pendant 18 mois. Mes années de scoutisme m’ayant aguerri, je m’acclimate assez facilement à cette nouvelle vie alors que bon nombre ne savent même pas allumer un feu, cuire des aliments. Cependant, mes derniers mois d’armée sont pénibles. Plongé brutalement dans une zone dangereuse, les nerfs sont mis à rude épreuve. Ce n’est plus la vie de coureur des bois mais la guerre avec ses mines et ses roquettes qui tuent mes camarades d’infortune.
Au retour, en octobre1959, il faut soigner ce système nerveux malade. Et puis, il faut songer à sa carrière professionnelle, à fonder un foyer. Ce n’est que dans les années 1961-62 que je reprends du service et, répondant à l’appel de Michel Menu, je deviens Cadre Vert à la 1er Hem, puis Assistant au chef de District de Roubaix. District qui comprenait la 7°, 8° et 10° Roubaix (J’en oublie peut-être) .
Dans les années 1961-1962, c’est mon entrée dans l’enseignement professionnel. Je suis nommé professeur de mécanique à l’Institut Professionnel Roubaisien, en section Lycée. A cette époque, les contrats d’associations viennent tout juste de voir le jour et l’argent fait encore défaut. Il nous faut donc entretenir un matériel vétuste, concevoir les outillages qui manquent. De plus, « le Scout ne faisant rien à moitié » je prépare le concours d’état en vu d’une titularisation, que j’obtiendrai, mais en LEP. Je crois être, en ce qui concerne le privé, le premier dans le Nord et le second dans toute la France. Ma vie associative est en stand by.
Puis, l’enseignement privé perçoit les aides, l’argent arrive et permet la création de centres de formations. Je citerai, pour l’enseignement technique, celui de la montée St Nicolas à Lyon. Participant à ces stages, je découvre alors un cheminement qui sera grand consommateur d’heures de travail. C’est ainsi que je ferai naître, à l’IPR, une fabrication sérielle, fabrication qui passionnera les élèves et les verra venir le mercredi après-midi pour faire avancer les choses. Une expérience pédagogique très enrichissante.
Ce n’est que dans les années 70 que je reprendrai du service dans la vie associative. Mes enfants ont grandi et font du sport. Ils s’inscrivent à la section de judo de la ville et je deviens secrétaire de ce club. Puis, l’âge avançant, ils entrent au collège St Joseph à Wattrelos. Dans ce collège, un professeur d’éducation physique très dynamique amène bon nombre d’élèves vers la section d’athlétisme de l’école et, tout naturellement, mes enfants font de l’athlétisme. Inutile de vous dire que je deviens secrétaire du dit club. Un jour, celui-ci, participant à un cross organisé par la FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France) Comité Nord, fédération issue des anciens patros, me voici accompagnateur des athlètes du club qui participent à ces épreuves. Lors d’un championnat fédéral de cross, je découvre une fédération qui a pour originalité de permettre à tout un chacun, quel que soit son niveau, de pouvoir s’épanouir dans le sport. C’est le coup de foudre et, en 1981, je deviens le Président de la commission d’athlétisme FSCF du Nord et Président de la St-Joseph Wattrelos, section athlétisme.
En 1975, je change d’établissement scolaire et j’entre au Lycée Industriel et Commercial Privé de Tourcoing. J’ai, dans cet établissement, avec l’aide de Christian Vanneste, responsable des sports, un rôle très important : faire participer des élèves aux épreuves de la FSCF mais aussi accompagner les sélectionnés aux différents championnats de l’UGSEL.
L’Abbé Kinds, directeur adjoint de l’établissement, qui fait partie du comité directeur FSCF du Nord, insiste pour que j’entre dans ce comité. En 1991, j’en deviens le Président. Un bureau situé à LILLE, 6000 licenciés, de la gymnastique masculine et féminine, du basket, de l’athlétisme, du judo, de la danse, du twirling, autant d’activités qu’il faut gérer avec un comité directeur et une secrétaire permanente. Je ferai 3 olympiades. Douze années pendant lesquelles il faut se battre au niveau des finances car, là aussi, l’argent fait défaut.
Au LICP, avec l’aide de Monsieur René Vanbésien, responsable du L.E.P, je mets sur pied une unité pédagogique, réservée aux élèves de 4ème préparatoire. Il faut remettre sur les rails des élèves démotivés, arrivés là parce qu’on ne sait plus où les mettre. C’est une réussite totale. Des mères d’élèves viennent trouver Monsieur Vanbésien pour lui dire : « qu’avez-vous fait à mon fils, le matin il chante dans la salle de bain. » Bon nombre de ces élèves auront un parcours intéressant, certains obtiendront un BTS.
En 1997, c’est la retraite professionnelle. Une retraite bien méritée après 36 années dans l’enseignement, 5 années dans l’industrie, 28 mois de service militaire. En tout, 43 années.
En 1997, c’est aussi l’année où je prends conscience que les médias, lorsqu’ils parlent de la guerre d’Algérie, ne diffusent que des clichés. Il faut faire de l’audimat et tout est bon à jeter en pâture aux lecteurs et surtout téléspectateurs. Je me lance alors dans l’écriture. Un premier livre, très modeste, puisqu’il décrit mon parcours. Chose étrange, de nombreux anciens combattants se reconnaissent dans ce parcours et le livre obtient un petit succès. C’est ainsi que je retrouverai mes anciens camarades de combat et ce sont eux qui m’encourageront à écrire les huit années de campagne de notre régiment : le 6° Cuirassiers. Le livre sortira en 2005.
On m’encouragera aussi, à devenir le rédacteur et concepteur du bulletin de liaison de l’amicale des anciens de ce régiment.
En 2003, je cède mon poste de président de la FSCF comité Nord et deviens simple membre.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en écrivant qu’on devient écrivain. Je me lance alors dans l’écriture de deux livres. Le 3° sur la guerre d’Algérie, uniquement consacré à la souffrance qu’a engendrée cette guerre inutile et qui s’intitulera : « Algérie, terre de souffrances. », et mon roman scout, qui dormait depuis quelque temps dans mon cerveau et qui veut expliquer aux nouvelles générations comment se déroulait un camp scout, dans les années 50.
Aujourd’hui, certains me demandent si je suis encore dans le Scoutisme ? Mais, chers amis, de part mon investissement, je ne l’ai jamais quitté ! « Scout un jour, scout toujours. »


Bibliographie

Aux Editions Delahaye :
Le Sentier du Diable, roman jeunesse Signe de Piste
Cap sur Sarrebruck, roman jeunesse Signe de Piste
La Disparue de la Roche Martin, roman jeunesse Signe de Piste

En 1997, j’ai écrit deux livres qui sont parus en 1998, aux Éditions « La pensée universelle » :
Le premier est un récit et s’intitule : « Quand finira-t-elle ? » Ce récit est mon parcours pendant mes 28 mois de service militaire dont 18 en Algérie. Je me suis servi de mon expérience pour essayer de dire, aux éventuels lecteurs, que je ne me retrouvais pas dans tous ces clichés diffusés par la télévision, commentés par la radio et les journaux.
Ce livre obtint un certain succès auprès de tous ceux qui avaient fait la guerre d’Algérie : ils se reconnaissaient dans ce parcours. C’est dire que j’ai parlé vrai !
Le second est un roman et s’intitule : « Le carré d’A…s »
Pourquoi ce titre ? Tout simplement parce qu’il est question : d’Accueil, d’Ambiance, d’Amitié et d’Amour.
Ce livre met en exergue les valeurs que l’on trouve au sein de la FSCF (Fédération Sportive et Culturelle) Fédération, rappelons-le, issue des anciens patronages.
Mon troisième livre : « La campagne du 6° régiment de Cuirassiers en Algérie », aux Éditions Thélès, sort en 2005. Suite à la sortie du livre « Quand finira-t-elle ? » je retrouve mon régiment dans lequel j’ai servi en Algérie, mes copains avec qui j’ai combattu. Tous m’encouragent à écrire la campagne de notre régiment. Nouveau petit succès. Dès lors, il ne se passe pas un semaine pour que me parviennent des témoignages d’appelés, de Pieds noirs, d’officiers. Il n’en faut pas plus pour que je prenne la plume pour écrire un livre que je veux différent de ceux qui sont publiés couramment. Dans tous ces témoignages il n’est question que de souffrances. De cette souffrance que beaucoup de ces témoins ont subie.
Et mon quatrième livre, intitulé : « Algérie, terre de souffrances », sort en 2009, aux Éditions Thélès.
Le succès est immédiat car ce récit résume bien les différentes étapes qui ont conduit le peuple musulman à se révolter, sans passer sous silence le travail admirable des colons qui ont fait de cette terre un pays, l’intégrisme musulman dur qui a fait basculer l’Algérie dans l’horreur. Toute la question posée est : pourquoi les musulmans du bled sont-ils restés dans le dénuement le plus complet ? Ce livre est entré récemment au fonds Emmanuel Roblès et rejoindra, le mois prochain, la faculté d’Alger.
Mon cinquième livre : « Le Sentier du diable » est tout autre genre soit un roman scout ! intégrant la mythique Collection du SIGNE DE PISTE sorti aux Editions Delahaye en 2009. Il vit le jour par la rencontre entre un écrivain, une maison d’édition et un comité de lecture. Ce roman reprend les souvenirs de mes jeunes années scoutes qui m’ont formées à être ce que je suis devenu !


Entretien :

Bernard Top vous venez de publier aux editions Delahaye, collection Signe de Piste un premier roman pour la jeunesse « Le Sentier du Diable », avant d’aborder ce sujet parlez nous un peu de vous, de votre parcours personnel, de votre carrière ?

La vie en bande, dans le Fort de Babylone, à Flers, et dans les champs environnants, le patro du jeudi après-midi et ses colos d’après-guerre, autant de raisons qui m’ont poussé à rejoindre la Meute de la 2ème Croix. On pourrait appeler cela : « l’appel de la nature » ou « la vie en bande ». Pourtant, « le jeune des champs » que j’étais, puisque habitant au milieu des champs, avait son quota de plein air en comparaison avec « le jeune des villes » qui recherchait ce que je possédais. De cette troupe, le seul nom qui me reste en mémoire est celui du chef de groupe : Martial Vanhoenacker. Une promesse Louveteau en 1948, un déménagement en 1949 et me voici Scout à la 1er Hem. J’y retrouve cette vie des bois qui m’attire comme un aimant et me passionne. Je fais ma promesse scoute en 1950. Une promesse qui, sans m’en rendre compte, sera un élément déterminant pour ma carrière professionnelle, ma vie d’homme. « Le Scout est fils de France et bon citoyen » « Le Scout met son honneur à mériter confiance » Des Principes, une Loi qui marquèrent l`adolescent que j’étais alors.
Ne soyez donc pas surpris que, parallèlement à mon engagement chez les Scouts, je devienne dirigeant au patronage de la paroisse saint Rédempteur de Roubaix (Abbé Jean Vandrisse) et que je participe à des colonies de vacances (Etaples, Pourville etc..). Ne le soyez pas non plus quand l’idée de fonder une Patrouille trotta dans ma tête. En 1954, je lance la patrouille Libre de Leers, qui deviendra la 12ème Roubaix (Aumônier : Paul Caulier, chef de troupe : François Scalabre.) A l’époque, il y avait dans la troupe un nommé Jean-René Guillermou qui deviendra chef de District de Roubaix.
1954, c’est aussi l’année de mon entrée dans le monde du travail et la découverte des problèmes auxquels les jeunes sont confrontés. Avec l’Abbé Pierre Tetelin (orthographe à vérifier), toujours à la paroisse saint Rédempteur, c’est ma participation à un camp pour jeunes, à la réfection d’un cercle paroissial et la création d’un club de judo. Mais, en 1957, c’est le service militaire. Dix mois à Haguenau, au CID du 16°Dragons, dont six mois comme instructeur puis c’est l’Algérie pendant 18 mois. Mes années de scoutisme m’ayant aguerri, je m’acclimate assez facilement à cette nouvelle vie alors que bon nombre ne savent même pas allumer un feu, cuire des aliments. Cependant, mes derniers mois d’armée sont pénibles. Plongé brutalement dans une zone dangereuse, les nerfs sont mis à rude épreuve. Ce n’est plus la vie de coureur des bois mais la guerre avec ses mines et ses roquettes qui tuent mes camarades d’infortune. Au retour, en octobre1959, il faut soigner ce système nerveux malade. Et puis, il faut songer à sa carrière professionnelle, à fonder un foyer. Ce n’est que dans les années 1961-62 que je reprends du service et, répondant à l’appel de Michel Menu, je deviens Cadre Vert à la 1er Hem, puis Assistant au chef de District de Roubaix. District qui comprenait la 7°, 8° et 10° Roubaix (J’en oublie peut-être) ;
Dans les années 1961-1962, c’est mon entrée dans l’enseignement professionnel. Je suis nommé professeur de mécanique à l’Institut Professionnel Roubaisien, en section Lycée. A cette époque, les contrats d’associations viennent tout juste de voir le jour et l’argent fait encore défaut. Il nous faut donc entretenir un
matériel vétuste, concevoir les outillages qui manquent. De plus, « le Scout ne faisant rien à moitié » je prépare le concours d’état en vu d’une titularisation, que j’obtiendrai, mais en LEP. Je crois être, en ce qui concerne le privé, le premier dans le Nord et le second dans toute la France. Ma vie associative est en stand by. Puis, l’enseignement privé perçoit les aides, l’argent arrive et permet la création de centres de formations. Je citerai, pour l’enseignement technique, celui de la montée St Nicolas à Lyon. Participant à ces stages, je découvre alors un cheminement qui sera grand consommateur d’heures de travail. C’est ainsi que je ferai naître, à l’IPR, une fabrication sérielle, fabrication qui passionnera les élèves et les verra venir le mercredi après-midi pour faire avancer les choses. Une expérience pédagogique très enrichissante.
Ce n’est que dans les années 70 que je reprendrai du service dans la vie associative. Mes enfants ont grandi et font du sport. Ils s’inscrivent à la section de judo de la ville et je deviens secrétaire de ce club. Puis, l’âge avançant, ils entrent au collège St Joseph à Wattrelos. Dans ce collège, un professeur d’éducation physique très dynamique amène bon nombre d’élèves vers la section d’athlétisme de l’école et, tout naturellement, mes enfants font de l’athlétisme. Inutile de vous dire que je deviens secrétaire du dit club. Un jour, celui-ci, participant à un cross organisé par la FSCF (Fédération Sportive et Culturelle de France) Comité Nord, fédération issue des anciens patros, me voici accompagnateur des athlètes du club qui participent à ces épreuves. Lors d’un championnat fédéral de cross, je découvre une fédération qui a pour originalité de permettre à tout un chacun, quel que soit son niveau, de pouvoir s’épanouir dans le sport. C’est le coup de foudre et, en 1981, je deviens le Président de la commission d’athlétisme FSCF du Nord et Président de la St-Joseph Wattrelos, section athlétisme.
En 1975, je change d’établissement scolaire et j’entre au Lycée Industriel et Commercial Privé de Tourcoing. J’ai, dans cet établissement, avec l’aide de Christian Vanneste, responsable des sports, un rôle très important : faire participer des élèves aux épreuves de la FSCF mais aussi accompagner les sélectionnés aux différents championnats de l’UGSEL. L’Abbé Kinds, directeur adjoint de l’établissement, qui fait partie du comité directeur FSCF du Nord, insiste pour que j’entre dans ce comité. En 1991, j’en deviens le Président. Un bureau situé à LILLE, 6000 licenciés, de la gymnastique masculine et féminine, du basket, de l’athlétisme, du judo, de la danse, du twirling, autant d’activités qu’il faut gérer avec un comité directeur et une secrétaire permanente. Je ferai 3 olympiades. Douze années pendant lesquelles il faut se battre au niveau des finances car, là aussi, l’argent fait défaut. Au LICP, avec l’aide de Monsieur René Vanbésien, responsable du L.E.P, je mets sur pied une unité pédagogique, réservée aux élèves de 4ème préparatoire. Il faut remettre sur les rails des élèves démotivés, arrivés là parce qu’on ne sait plus où les mettre. C’est une réussite totale. Des mères d’élèves viennent trouver Monsieur Vanbésien pour lui dire : « qu’avez-vous fait à mon fils, le matin il chante dans la salle de bain. » Bon nombre de ces élèves auront un parcours intéressant, certains obtiendront un BTS.
En 1997, c’est la retraite professionnelle. Une retraite bien méritée après 36 années dans l’enseignement, 5 années dans l’industrie, 28 mois de service militaire. En tout, 43 années. En 1997, c’est aussi l’année où je prends conscience que les médias, lorsqu’ils parlent de la guerre d’Algérie, ne diffusent que des clichés. Il faut
faire de l’audimat et tout est bon à jeter en pâture aux lecteurs et surtout téléspectateurs. Je me lance alors dans l’écriture. Un premier livre, très modeste, puisqu’il décrit mon parcours. Chose étrange, de nombreux anciens combattants se reconnaissent dans ce parcours et le livre obtient un petit succès. C’est ainsi que je retrouverai mes anciens camarades de combat et ce sont eux qui m’encourageront à écrire les huit années de campagne de notre régiment : le 6° Cuirassiers. Le livre sortira en 2005. On m’encouragera aussi, à devenir le rédacteur et concepteur du bulletin de liaison de l’amicale des anciens de ce régiment.
En 2003, je cède mon poste de président de la FSCF comité Nord et deviens simple membre.
C’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en écrivant qu’on devient écrivain. Je me lance alors dans l’écriture de deux livres. Le 3° sur la guerre d’Algérie, uniquement consacré à la souffrance qu’a engendrée cette guerre inutile et qui s’intitulera : « Algérie, terre de souffrances. », et mon roman scout, qui dormait depuis quelque temps dans mon cerveau et qui veut expliquer aux nouvelles générations comment se déroulait un camp scout, dans les années 50.
C’est un résumé de vie très complet et nous vous en remercions,

  • A présent parlons du Sentier du Diable. Pourquoi un roman scout ?
    D’ailleurs est ce vraiment un roman ou peut on parler de « roman autobiographique » voire de récit ?
    Vous avez raison, ce n’est pas tout à fait un roman. Il commence par du récit, du vécu et glisse vers le roman.
    Je dois vous avouer que c’est mon principal défaut quand j’écris car j’aime faire connaître au monde entier ce que j’ai aimé, ce qui a de la valeur à mes yeux.
    Quand j’ai découvert la FSCF ( Fédération Sportive et Culturelle de France) j’ai tellement été séduit par le projet, par ce que j’ai vécu au sein de cette fédération, que je me suis mis à écrire toutes ces émotions. Ce fut un roman mal fagoté où on y trouvait plus de récits que d’aventures. Ce livre n’a pas eu un grand succès.
    Par contre, quand je me suis mis à écrire mon parcours en Algérie, la plume courait toute seule, j’étais dans mon élément.1000 ex ont été vendus. Deux autres livres ont suivi. Le deuxième s’est bien vendu aussi ( pour un livre à compte d’auteur, bien entendu) environ 800ex. Pour le troisième, étant paru peu de temps avant le Sentier du Diable, attendons.
    Vous comprenez pourquoi mon livre sur le scoutisme n’est pas un vrai roman
  • Comment et pourquoi avoir choisi la collection Signe de Piste pour le publier ?
    Je n’ai pas choisi la collection Signe de Piste c’est elle qui m’a accueilli.
    En réalité je n’avais pas bien pris conscience de l’orientation de ce livre. Je cherchais surtout une maison d’Éditions qui voulait bien me publier. En étant franc, j’espère ne pas trop vous décevoir !
    Disons que, là haut, quelqu’un veillait sur moi. Mais, sa main m’a bien guidé : quel bonheur de faire la connaissance du forum ! Quelle richesse ! Quelle cure de jouvence en peu de temps !

Merci beaucoup, c’est ce que nous essayons de créer entre les participants!
Avez vous été vous même un lecteur de Signe de Piste ?
Je vais peut-être encore une fois vous décevoir en vous disant que , dans ma jeunesse, j’ai très peu connu la collection signe de piste.
Dois-je vous rappeler, sans faire pleurer dans les chaumières, que, pendant la guerre 39-44, dans les familles ouvrières on lisait très peu faute de moyens. Après son travail, le passe-temps de mon père consistait à faire le tour des fermes pour échanger un peu de laine contre des oeufs et du beurre. A cette époque, il roulait avec un vélo sans pneu.
Ensuite, vers les années 49, je lisais les livres que l’on m’offrait lors de la distribution des prix. J’ai le souvenir de « Croc blanc » de Jack London, « Rob-Roy » de W. Scott, « Vipère au point »…

Puis ce fut les livres du scoutisme : « Étapes » « Premières épreuves » et pour terminer de nombreux livres techniques

  • Quel est celui qui vous a le plus marqué ? Pourquoi ?
    J’aime les livres où les histoires se passent dans le grand Nord ou au Sahara. En faite, j’aime l’immensité des territoires
  • Est-ce le début d’une nouvelle carrière d’auteur pour la jeunesse qui démarre ?
    Pourquoi pas ? Je suis un passionné de l’écriture. Néanmoins, écrire pour al jeunesse n’est pas si facile qu’on le croit. Si j’ai la chance de pouvoir continuer avec les Editions Delahaye, il y aura toujours un certain « Alain Gout » qui veillera sur ce que j’écris et qui n’hésitera pas à me dire ce qui est bon et ce qui est moins bon.
  • Avez-vous des projets en cours ? Un nouveau roman ? D’autres livres sur l’Algérie, les lycées professionnels ?
    Il y aurait encore beaucoup à dire sur la guerre d’Algérie mais, trois livres, j’estime que ça suffit pour moi. Car, à compte d’auteur, le tout n’est pas d’écrire, mais de vendre ses livres pour espérer au moins récupérer sa mise et pouvoir investir dans un autre livre.
    Ah ! Si j’avais écrit : » j’ai torturé » le problème aurait été différent. Mais voilà, je n’ai pas torturé ni vu le faire ! D’ailleurs, je n’ai pas vu ce que la télévision projette, de ce que les médias nous abreuve. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai écrit.
    Quant à un livre sur les lycées industriels, j’y avais pensé car, tout au long de ma carrière, j’ai fait des expériences pédagogiques très enrichissantes. Mais, je ne suis pas Don quichotte et je laisse les responsables de l’enseignement brassés de l’air. S’ils estiment que tout va bien, qu’il est normal que beaucoup trop d’élèves arrivent en 6° sans savoir ni lire ni écrire, que l’enseignement professionnel se résume à occuper les élèves avec des ordinateurs ou à constituer des dossiers alors que les entreprises manquent de main d’œuvre : que dire de plus ?
  • Merci Bernard qu’ajouter à ce grand tour d’horizon…et le scoutisme aujourd’hui ?
    Aujourd’hui, certains me demandent si je suis encore dans le Scoutisme ? Mais, chers amis, de par mon investissement, je ne l’ai jamais quitté ! « Scout un jour, scout toujours. »

C’est une très belle conclusion à notre entretien, mais si vous le voulez bien, dans le but d’encore mieux se connaître accepteriez vous de répondre à ce questionnaire de Proust… par un simple mot pour chacune des questions ?
Le principal trait de mon caractère : Persévérant
La qualité que je préfère chez un homme : l’Amitié
La qualité que je préfère chez une femme : la féminité
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis : la serviabilité
Mon principal défaut : l’entêtement
Mon occupation préférée : l’écriture
Mon rêve de bonheur : Amour
Quel serait mon plus grand malheur : le Décès d’un enfant
Ce que je voudrais être : Bon
Le pays où je désirerais vivre : Marquises
La couleur que je préfère : Bleu
La fleur que j’aime : Violette
L’oiseau que je préfère : Canari
Mes auteurs favoris en prose : Victor Huguo
Mes poètes préférés : Paul Fort
Mes compositeurs préférés : Ravel
Mes peintres favoris : Courbet
Mes héros dans la vie réelle : Abbé Pierre
Mes héroïnes dans l’histoire : Mère Thérésa
Ce que je déteste par-dessus tout : Méchanceté
Personnages historiques que je méprise le plus : Les dépostes
Le fait militaire que j’admire le plus : Dien-Bien-Phu
La réforme que j’estime le plus : Contre la misère
Le don de la nature que je voudrais avoir : Musicien
Comment j’aimerais mourir : En famille
État présent de mon esprit : Combatif
Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence : La bêtise
Ma devise : Debout

Merci Monsieur TOP, racontez nous encore de belles histoires pour les jeunes…en plongeant dans votre passé vous ne devez pas manquer de sujets.