LE SEIGNEUR D'ARANGUA - Roman Jeunesse - Collection Signe de Piste
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Notes du Réseau Signe de Piste :
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Quand
j'étais ado et que j'ai lu ce livre, je me sentais en adéquation avec
l'impression d'être seule et incomprise tout comme ce garçon qui vivait des
choses bien plus fortes et réagissait en proportion mais avec la même volonté
d'être vu, de marquer, de provoquer mais aussi cet idéalisme et cette
culpabilité, si ce faisant, une vraie peine était née de mes propos ou de mes
actes.
Philippe, c'est
l'ado qui tombe et qu'on essaie d'aider en apprenant en tâtonnant, car pour un
adulte qui ne connaît pas l'étendue de ce que vit ou a vécu ce garçon, c'est
évoluer dans une nébuleuse. Il prend conscience à la fin, qu'on
l'aime tel qu'il est et qu'il compte aux yeux de ceux qui l'entourent, ce qui
lui permet de se relever et de grandir pour devenir l'homme bien aux
énormes capacités qu'il a toujours été en puissance mais qu'une solitude
doublée de trop grandes responsabilités avait rendu difficile. C'est
l'espérance, car parfois quand on est tombé, on pourrait se dire c'est foutu,
A quoi bon, alors que c'est là que se trouve la vraie force : non pas de
se tenir droit quand on n'est jamais tombé et que tout est simple mais lorsque
l'on est au sol et que l'on trouve en soi la force et le courage de se relever,
d'assumer sa chute et ses blessures et d'aller de l'avant au lieu de
faire du sur place.
Ainsi, au début des années 50, le fils d'une riche mais fantaisiste
brésilienne et d'un baron français historien est renvoyé d'un énième collège.
Sa mère fuit les complications et plutôt que d'en parler à son mari envoie son
fils avec une préceptrice dans son immense propriété dans la campagne
brésilienne. Les locaux qui résident ou travaillent sur les terres se
déchargent de toute décision à l'arrivée d'un maître dans la grande maison. La
préceptrice prend tout en charge puis décède d'une fièvre, le garçon a dix ans
et se retrouve seul avec une maison une charge énorme, retourne à la vie
sauvage. Sa mère insouciante veille à sa belle apparence et lui envoie
régulièrement un tailleur puis l'emmène à l'occasion à des réceptions à Sao
Paulo avec ses deux sœurs et son frère. Les passages de la famille sont rares.
Alors que Philippe a treize ans, son père découvre le pot aux roses son fils
intelligent qui faisait naguère sa fierté, parlait plusieurs langues à six
ans est retourné à l'état sauvage, sans instruction depuis plus de trois ans,
vivant à sa guise comme Mowgli dans la jungle. Une troupe de scout passe et le
jeune garçon déconcerte les chefs qui ont une longue discussion avec le père.
Le baron de Vercinoy demande au fils d'un de ses amis de passer
l'été avec son fils pour le remettre à niveau avant de le mettre en pension en
France. Celui-ci souhaitait travailler avant sa rentrée en école d'ingénieur.
La vision de la propriété lui donne une impression de paradis mais il déchante
bientôt.
Le jeune homme découvre avec stupéfaction l'univers du Senhor
d'Arangua, ses indiscutables qualités, l'ampleur de la charge à laquelle il
fait face au quotidien mais aussi son tempérament fougueux, insolent
et son impudence.
Un jour au terme d'une soirée, Le jeune précepteur va marcher dans la
forêt et est surpris par une pluie battante qui manque de peu de le tuer. C'est
Philipe qui le sauve puis le soigne pendant de longs jours. Philippe qui
culpabilise car il l'a poussé à bout. De là nait le respect et l'amitié profonde
qui liera toujours ces deux jeunes hommes. Les aventures vécues ensembles
seront alternées de séances d'études qui permettront à Philippe de reprendre
sans retard ses études et les siens, dont une meute de cousins qui croient lire
les aventures de leurs héros signes de pistes dans les aventures de leur cousin
brésilien qui leurs sont lues par leur grand père commun.
Analyse de O. de Lauzun, Mars 2016 |
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Jacques DA CUNHA |
Parutions :
1963 - Signe de Piste n°168 - Editions Alsatia 1979 - Nouveau Signe de Piste n° 90 2015 - Collection Signe de Piste n°41 - Editions Delahaye
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Aujourd'hui disponible !

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Résumé : |
Au cœur de l'Etat de Matto-Grosso, au Brésil, dans une nature prodigieuse et insolite, amicale et terrifiante, le jeune Philippe vit à la manière de Mowgli dans la jungle. Mais il est aux yeux de tous les « Seigneur d'Aranguá », le Senorzhino... et si sa tête est de bois, sa volonté de fer, s'il joue du pistolet, du couteau, du lasso, dompte les chevaux sauvages mieux qu'un vaquero, son cœur est fort et pur. Dans l'ambiance frelatée du Carnaval Brésilien et après quelques rudes explications avec son père et son ami Jean-Louis, laissera-t-il l'adolescent généreux - qui vole au secours des caboclos blessés, des gosses tyrannisés, des lépreux lapidés par leur clan, des vieillards abandonnés dans les villages - l'emporter sur le jeune sauvage assoiffé d'aventures, dont une maladroite éducation a failli faire un inutile et un révolté ?
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